Sport et integration
SPORT ET INTEGRATION
Le sport peut-il participer à la lutte contre l’exclusion et à l’intégration des jeunes immigrés ?
Introduction
En 2005, la France a connu de très violentes émeutes dans ses banlieues. Ces manifestations ont commencé à Clichy sous Bois le 27 octobre 2005. Elles se sont ensuite répandues à travers la France. Ce mouvement où se sont impliqués de très nombreux jeunes issus de l’immigration s’est prolongé pendant 3 semaines consécutives. Ce brutal incident traduit un déchirement du tissu social et culturel français. Dans certains cas, les émeutes ont opposé plusieurs centaines de jeunes maniant des armes dangereuses comme des cocktails Molotov aux forces de l’ordre. Elles se sont surtout déroulées dans des quartiers de banlieues dits sensibles ou difficiles. Le bilan des dégâts est très important : des milliers de véhicules incendiés, des bâtiments publics calcinés, des écoles vandalisées… La France n’avait pas connu de troubles sociaux aussi violents depuis Mai 1968.
Cette violence résulte pour une bonne part d’une stigmatisation et d'une discrimination. D'après Goffman, la stigmatisation est la réaction d'un groupe ou d'une société envers des personnes ou des groupes minoritaires, différents ou défavorisés, comme les minorités ethniques, homosexuels, malades, handicapés, alcooliques, toxicomanes, chômeurs, délinquants, etc., consistant à attribuer une étiquette qui les catégorise comme déviants.
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Source: Insee
Comme le montre ce graphisme de l’INSEE, l’origine ou la nationalité sont de loin les premières causes déclarées de discrimination : plus de 60 % des immigrés et de leurs descendants ayant subi des traitements inégalitaires l’ont cité. 37 % des immigrés et 31 % des descendants d’immigrés évoquent ensuite la couleur de peau.
On discerne différentes formes d’exclusion sociale. D’abord, l’exclusion comme un choix personnel : elle concerne les déviants, les marginaux, les gens qui refusent d’intégrer les