St augustin. confessions
Dans cette œuvre, l’auteur a un double but : avouer ses péchés et ses fautes directement à Dieu et proclamer la gloire de Dieu.
En 394, Augustin comprend que l'être humain est incapable de se tourner vers le bien sans la grâce divine.
Ces confessions racontent comment les expériences de la vie lui ont révélé ce désir de Dieu, de grâce divine, par opposition à la concupiscence.
Dans le troisième livre des Confessions, d’où est tiré ce passage, Augustin raconte ses amours impures.
Il a 17 ans et vit à Carthage, une ville où règne une ambiance d’extrême sensualité.
« Je vins à Carthage, et partout autour de moi bouillait à gros bouillons la chaudière des amours honteuses » Et lui, il n’aspire qu’à aimer, il ne recherche que des désirs charnels, il cherche un objet à son amour.
Il n’a pas encore compris que son âme aspire à autre chose qu’à se frotter aux créatures sensibles.
Il est encore incapable de faire la différence entre l’amour de soi et l‘amour de Dieu. Il s’est jeté éperdument dans la débauche et ne rêvait que de jouir du corps de l’être aimé tellement il était habitué à assouvir une insatiable concupiscence.
Dans cette période passée à Carthage, il s’est rué dans l’amour où il ne trouve que des jouissances éphémères à tel point qu’il se trouve pris dans un réseau de tourments, « battus des verges de fer brûlantes de la jalousie, des soupçons, des craintes, des colères et des querelles ».
Mais il y a un passage qui montre très clairement qu’au-delà de ses amours impures, il a conscience d’un désir différent.
Il dit que son âme avait faim, car elle est privée de la nourriture de l’âme, de Dieu, mais il ne sentait pas cette faim et il était bien incapable de comprendre ce qui pouvait le rassasier.
Il ignore pourquoi il restait sans appétit pour les aliments incorruptibles, c’est à