On me vient d’avertir que tu t’en vas d’ici,
Iris, divin objet dont mon âme est ravie ;
Qu’une aïeule est malade et qu’un pieux souci
A te rendre auprès d’elle aujourd’hui te convie.

Peux-tu bien consentir à me laisser ainsi ?
S’il faut que ce départ soit selon ton envie,
Comme il est résolu, mon trépas l’est aussi
Et le mal de l’absence achèvera ma vie.

Quoi, tu ne dis rien dans ces extrémités ?
Ah ! par cette froideur mes jours sont limités,
Adieu donc, ô beauté d’insensible courage.

Puisque ma passion ne t’en peut divertir,
Nous ferons, à même heure, un différent voyage,
Mon âme est comme toi toute prête à partir

I) Le parallélisme entre l’absence momentanée et la mort
1) Une absence momentanée insupportable champ lexical de la passion
Iris déterminée et hardi dans ses projets
Absence = temporaire « Froideur », « un différent voyage » coupe à l’hémistiche
2) La mort : unique solution pour empêcher le départ
Personnage déterminé également dans cette idée de "mourir d'amour"
Vocabulaire sur la mort
Mort = définitive et éternelle
Mort qui pourrait quant à elle s’avérer dès lors insupportable
« froideur » « différent voyage » métaphore de voyage indifférence champ lexical coupe à l’hémistiche
3) Synthèse : mise en parallèle de l’absence et la mort
Les termes et expressions à double sens
« comme toi » dernière vers = vers de chute, apogée et résumé de l’idée
Deux personnages hardis dans leurs projets
Le jeu du temporaire =/ éternel
Une passion VS de l’indifférence
Un champ lexical ambigu : « trépas » « absence » « partir » « départ » « adieu » « voyage »
Coupe à l’hémistiche : « comme il est résolu // mon trépas l’est aussi »
« même heure// un différent voyage » même =/ différent

II) Le registre pathétique
1) La tristesse intense du personnage gradation, rythme => la voyant résolu il réitère sa menace une menace désespérée et extrême lamentation plainte la peur ? la jalousie ?
Iris = explication du