Strategie de lisbonne
Eric Vergnaud vec un PIB supérieur à celui des Etats-Unis et le premier rang mondial en matière d’exportations, le poids économique de l’Union européenne à 27 est incontestable. En outre, ses entreprises occupent dorénavant des situations de premier plan, dans quasiment tous les secteurs. Quinze des pays membres partagent une monnaie commune, l’euro, qui est très solidement installée comme deuxième devise mondiale, et qui, dans certains compartiments comme le marché obligataire, joue d’égal à égal avec le dollar. Au cours des dernières années, des réformes économiques ont été entreprises, dont les effets favorables sont visibles, en particulier dans les pays où elles ont été initiées de façon précoce. Elles se traduisent en particulier par l’amélioration des dispositifs de protection sociale et de retraite et la mise en place de politiques de l’emploi qui ont permis une augmentation des taux d’activité et la réduction du chômage… Pour autant, les divergences entre pays membres demeurent fortes. Alors que les pays qui profitent déjà de leurs efforts de réforme veulent aller plus loin, d’autres semblent davantage guidés par la volonté de protéger leurs marchés et leurs entreprises de la concurrence et paraissent peu désireux de voir le processus d’intégration européen s’approfondir(1). Pourtant, l’Europe n’a guère le choix. Face aux défis que constituent la mondialisation, les évolutions techniques et le vieillissement démographique, le processus de réforme doit être poursuivi, voire accéléré. L’Union européenne doit élever son taux de croissance potentielle non inflationniste et réduire le niveau du chômage structurel, afin de garantir une croissance forte
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et durable. Elle doit mettre en place un policy mix autonome plus efficient, afin de s’affranchir autant que possible des fluctuations conjoncturelles des autres zones économiques. Les réponses à ces problèmes se trouvent dans les