Strategie de l'innovation
Que Ferrero soit un groupe industriel fondamentalement tourné vers l’innovation ne surprendra personne. En effet, c’est déjà par un nouveau produit que la société se lance en 1946, avec le fameux «Nutella», une pâte à tartiner à base de noisettes. Dix ans plus tard, la société crée «Mon Chéri», un nouveau segment de chocolats à la liqueur. Une dizaine d’années plus tard encore, ce sont les «Kinder Surprise» qui apparaissent. Il y a 20 ans, c’était au tour des «Ferrero Rocher», une nouvelle gamme de pralines gaufrées.
Inventer de nouveaux modes de consommation, lancer régulièrement des produits originaux, sans équivalent et qu’il est très difficile de copier, se créer ainsi des niches quasiment abritées de la concurrence mais atteignant des volumes importants pendant une longue période, et donc non attaquable… Voilà la stratégie de Ferrero.
Ce qui intéresse cette vieille dame respectable, c’est faire surgir de nouveaux concepts qui n’existent pas encore, inventer de nouveaux modes de consommation. Tout cela, bien entendu, dans ce qui constitue sa spécialité, les produits à base de chocolat, la confiserie. Comment? Le plus simplement du monde, mais avec des technologies originales. Si les produits sont particulièrement originaux et difficiles à copier, c’est parce qu’ils requièrent aussi des procédés tout à fait spécifiques, développés en interne, avec des machines construites au sein du groupe dans 80 % des cas (par la filiale Ferrero Engegneria). Pas étonnant dès lors que la création, le développement et l’expérimentation d’un nouveau produit prennent cinq à sept ans. Car il faut avoir mis au point et testé des prototypes garantissant une production en série et de qualité. Il faut aussi s’être assuré que le produit répondait bien aux attentes du consommateur, ce qui implique de nombreux tests en situation réelle, dans des panels de magasins de tailles variées.
Mais au-delà, Ferrero cultive