Subjective cinéma
Notre film est bâti sur l'idée du regard : en effet notre héros ne "voit" pas qu'il n'existe pas, et surtout que personne le distingue... Ce n'est qu'uniquement dans son regard qu'il croit encore vivre... C'est dire si la narration cinématographique est construite dans notre film sur la subjectivité. Par ailleurs, nous avions tourné lors de la séquence 7 un plan en particulier qui permettait de se mettre dans la peau du personnage, heurté par un passant "imaginaire"... Ce plan qui n'a pas été retenu finalement dans le montage utilisait la technique de la caméra subjective, et me plaisait particulièrement... Au moment où il s'est agi de réfléchir à une problématique sur le cinéma, je me suis dit qu'il serait intéressant de me pencher sur l'utilisation subjective de la caméra, même si nous n'avons pas beaucoup joué de la camera subjective stricto sensu. En effet, c'est un procédé que je ne connaissais pas trop et que je voulais découvrir davantage. J'ai rapidement choisi quatre films afin d'illustrer mon propos : C'est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux, André Bonzel, Benoît
Poelvoorde, Dans la peau de John Malkovich, de Spike Jonze, Festen de Thomas Vitenberg,
Psychose d' Hitchcock. En effet, même si c'est de manière inégale, ces quatre œuvres utilisent toutes la caméra subjective d'une façon significative et riche. Dans un premier temps, je vais chercher à mettre en lumière les fonctions de cette technique de tournage. Ensuite, je tenterai d'analyser comment sur un plan pratique est mise en œuvre cette caméra subjective.
Tout d'abord, nous allons réfléchir sur les finalités poursuivies par un réalisateur lorsqu'il choisit de tourner grâce à la caméra subjective. En premier lieu, il s'agit la plupart du temps de se mettre à la place de quelqu'un ou de quelque chose.
En effet, dans Psychose d'Alfred Hitchcock, par exemple, les plans subjectifs sont beaucoup utilisés lorsqu'il y a un