Sud soudan et darfour
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Rappels En 1983, une guerre civile éclate au Soudan, entre le Nord et le Sud. Le chef militaire et président du Soudan depuis 1969, Muhammad Jaafor al-Nimeiry (suite à un coup d’état), cherchant le soutien des Frères musulmans, face à la perte de vitesse de son pouvoir (scandales économiques) et recherchant l’approbation des pays du Golfe du Persique, demande l’appui des Frères mulsumans. En échange, il impose la charia dans le pays en septembre 2003. Le sud Soudan composé de minorité chrétienne et animiste, s’oppose au régime de Nemeyri, conduit par le Mouvement de libération du peuple soudanais (MLPS), avec à sa tête le colonel John Garang. En même temps, le gouvernement soudanais décide le partage du Sud Soudan en trois régions administratives possédant chacune une assemblée, un cabinet et un gouverneur. La décision de partager le Sud Soudan en trois régions exacerbe les tensions provoquant le déclenchement d’une guerre civile. Pendant ces émeutes l’Armée de Libération du Peuple Soudanais voit le jour (ALPS). En 1989, le Front National Islamique (FNI), arrive au pouvoir (par coup d’état également), et le Général Omar El-Béchir prend la présidence du pays. La volonté du FNI est de ré-islamiser le Soudan.
Le 9 janvier 2005, le gouvernement de Khartoum signe un accord de paix avec le Sud (accords de Nairobi, Kenya), qui met fin à 21 ans de guerre civile au terme de un million et demi de morts, de plus de quatre millions de déplacés à l’intérieur du pays et 600 000 réfugiés dans les états limitrophes. Les Etats-Unis ont fortement fait pression sur le régime soudanais et appuyé l’idée de la nécessité de séparation du Nord et du Sud pour mettre un terme au conflit. Cet ensemble d’accords séparés portent sur des différents points : le référendum d’auto-détermination du Sud-Soudan prévu 6 ans et demi après la signature du protocole de Machakos ; un arrangement sécuritaire