Suis-je le mieux placé pour me connaître ?
On dit toujours que personne ne peut mieux se connaître que soi-même. Pourtant, tout un chacun à une vision qui diffère d’une seule et même personne. Dans ce contexte, peut-on dire que je suis le mieux placé pour me connaître ?
Par définition, la connaissance est l'état de celui qui connaît ou sait quelque chose. En philosophie, on distingue traditionnellement trois types de connaissance : la connaissance propositionnelle qui est le fait de savoir qu'une certaine proposition est vraie, par exemple, « savoir que la Terre est ronde » ; le savoir-faire qui est le fait d'être capable de réussir une action, par exemple, « savoir faire des crêpes » et la connaissance objectuelle, aussi appelée acquaintance, qui est le fait de connaître une chose particulière, par exemple, « connaître Paris ». Cependant, la connaissance de soi est le savoir qu'une personne acquiert sur elle-même, en termes psychologiques ou spirituels, au cours de sa vie à l'occasion de ses expériences.
Comme l’a dit Socrate, « n'est-il pas évident que les hommes ne sont jamais plus heureux que lorsqu'ils se connaissent eux-mêmes, ni plus malheureux que lorsqu'ils se trompent sur leur propre compte ? ». De par cette citation, on comprend que ceux qui disent se connaître distinguent les choses dont ils sont capables ou non, ils cherchent à connaître ce qui leur manque, et se préservent de cette façon de faire et/ou de dire des erreurs. A contrario, ceux qui ne se connaissent pas se trompent sur eux-mêmes et sont dans l’ignorance par rapport à leurs propres vies et à leur environnement. Pour me connaître, il faut donc que je découvre en moi ce qu’il y a de constant et qui appartient à la nature humaine.
Afin de parvenir à se connaître soi-même, certes il faut prendre conscience de soi, c’est-à-dire que l’on doit se saisir comme une personne et non pas comme un animal ou un objet, mais cette condition n’est pas suffisante pour se connaitre soi puisque la conscience de soi-même est loin