Sujet 33 antiquite
Dans la Rome antique, un magistrat (magistratus en latin) est un citoyen, patricien à l'aube de la république. puis à partir de 366 av. J.-C., la magistrature s'ouvre à la plèbe. Le magistrat est élu à une direction d'administration de la cité. Exerçant des fonctions exécutives, législatives, judiciaires, ensemble ou séparément, les magistrats sont, pour l'essentiel (et dans l'ordre de la carrière politique classique dite du cursus honorum), les questeurs, les édiles, les préteurs et les consuls.
Au-delà, on trouve les censeurs et l'on peut aussi accéder à la magistrature exceptionnelle de la dictature (dont l'acception n'est pas la même que celle qu'on lui attribue actuellement). Les anciens préteurs et consuls deviennent propréteurs et proconsuls : ils peuvent devenirgouverneurs de province. Enfin, il existe une magistrature particulière car réservée à la classe sociale plus modeste (la Plèbe) : ce sont lestribuns de la Plèbe.
Outre leurs charges, les magistrats romains reçoivent, selon leur magistrature, d'autres pouvoirs, parmi lesquels la potestas (pouvoir administratif), l'imperium (droit de vie et de mort), le droit de prendre les auspices (consultation des Dieux sur différentes questions de la vie de la cité par l'interprétation du vol des oiseaux -ce n'est en aucun cas la consultation de l'avenir, cette pratique divinatoire privée n'étant pas publiquement reconnue et même condamnée lorsqu'elle était susceptible d'affecter la vie publique (Affaire des Bacchannales)-). Hormis dans le cas de la dictature, tous les magistrats viennent au moins par paire, chacun exerçant à tour de rôle et disposant d'un droit de cassation(intercessio) des décisions de son collègue.
Les magistrats plébéiens ne jouissent pas des pouvoirs communs aux autres magistratures (pas d'imperium, de droit d'auspice) mais disposent du droit de veto et de l'inviolabilité (sacrosanctitas), protection religieuse qui voue à la mort quiconque lève la main sur eux en rendant cette