Sujet : « comment et pourquoi le théâtre se prête-t-il à une critique sociale et politique ? »
Sujet : « Comment et pourquoi le théâtre se prête-t-il à une critique sociale et politique ? »
Il existe nombre de moyens d´expression qui permettent de donner son avis, d´exprimer son opinion, et même de critiquer. Malheureusement, encore aujourd´hui dans certains pays, il n´est pas toujours possible de s´exprimer librement. On peut alors se demander en quoi le genre théâtral est plus adapté à une critique sociale et politique que les autres formes littéraires. Comment procède t-il pour critiquer ? Et pourquoi ?
La fonction du théâtre est, comme le dit Beaumarchais, de « corriger les hommes en les faisant voir tels qu´ils sont ». Le dramaturge peut, en outre, exagérer les traits de caractère des personnages ainsi que les situations dans lesquelles ils évoluent. Il doit, dans un premier temps, choisir le registre dans lequel sa pièce sera écrite, selon l´effet qu´il veut avoir sur le spectateur. Ceux auxquels les dramaturges ont le plus souvent recours sont la tragédie et la comédie. Cette dernière est quand même beaucoup plus utilisée puisque l´humour permet de faire passer plus facilement la critique. Dans le genre théâtral, le dialogue constitue la majorité du texte. Cette forme littéraire, très vivante, permet au dramaturge de s´exprimer à travers les paroles de ses personnages pour défendre ses idées. La double-énonciation, qui est sans cesse présente au théâtre, accentue ce procédé ; le personnage, sur scène, ne s´adresse pas seulement aux autres personnages, mais également aux spectateurs. Les monologues et apartés permettent aussi une réflexion plus profonde du personnage car il se retrouve face à lui même et au public. Ils sont ainsi l´occasion pour l´auteur de préciser sa critique, en incluant ses opinions dans le discours de son personnage. Cela est parfaitement illustré dans le monologue de Maître Bridaine dans lequel Musset, à travers les plaintes du personnage, dénonce la connivence entre le clergé et la noblesse.