Sujet : « …en détruisant les cultures amérindiennes, c’était une part de lui-même que détruisait le conquérant, une part qu’il ne pourra sans doute jamais retrouver. » j.m.g le clézio
Sujet : « …en détruisant les cultures amérindiennes, c’était une part de lui-même que détruisait le Conquérant, une part qu’il ne pourra sans doute jamais retrouver. » J.M.G Le Clézio
Dans son ouvrage « Le rêve mexicain ou la Pensée interrompue » publié en 1988, JMG Le Clézio aborde le thème de la colonisation du Mexique par les Espagnols. Il nous propose une réflexion démontrant que les conquérants ont gravement nuit à la liberté culturelle des Indiens en les traitant comme des animaux. Il va encore plus loin en prouvant qu’ne agissant de cette façon, les conquérants ce sont nuit à eux même.
En quoi la colonisation des amérindiens et la destruction de leur cultures est-elle nuisible pour les Conquérants ?
Nous verrons d’abord les justifications traditionnelles de la mission colonisatrice, puis nous montrerons en quoi elle est une irremplaçable destruction de l’autre avant de démontrer qu’en détruisant l’autre le conquérant se détruit lui-même.
I- Les justifications traditionnelles de la mission colonisatrice :
La mission colonisatrice se justifie par les traditions religieuses et morales mais aussi par une mission d’éducation.
1) Un devoir religieux et moral :
Les Conquérants espagnols ont choisi la religion et la morale pour justifier la colonisation des amérindiens. En effet, leur but est de répandre le christianisme. Pour cela ils ont fait disparaitre la religion des indigènes.
Ainsi, les conquérants ont pour objectif de convertir par la force les peuples amérindiens au christianisme, ceci dans une optique de domination du monde.
L’évangélisation des indigènes est une volonté du pouvoir royal espagnol. Derrière la destruction de leur religion se cache donc les manipulations du pouvoir espagnol qui se sert des conquérants comme l’instrument de mise en œuvre de leur volonté. « Pour effectuer une telle destruction il a fallu le pouvoir de l’Europe toute entière, dont les conquérants ne sont que les