Sujet type bac pro, les fées
Sujet type BAC
Ce corpus nous propose trois textes dont le thème commun est l’apologue. Deux de ces textes sont des préfaces servant à Jean de la Fontaine et Charles Perrault d’introduire à la lecture de leurs œuvres : Fables et Contes en vers. Fabuliste et conteur du XVIIe siècle, tout deux s’évertuent à divertir, instruire, persuader aux travers de leurs écrits. Le troisième texte est un des contes issus du recueil Histoires ou contes du temps passé avec des moralités du même Charles Perrault, intitulé Les Fées. Ce conte met en scène une mère et ses deux filles, et chacune d’elles est soumise à l’épreuve de l’honnêteté par une fée. Ce texte vient illustrer la position des deux auteurs sur l’alliance de l’amusement et de l’instruction, et de la morale qui en découle.
1. Ces deux préfaces, que ce soit La Fontaine pour ses fables ou Charles Perrault pour ses contes en vers, s’attachent toutes deux à justifier les écrits qui suivent et à expliquer comment les lire. En effet, ils possèdent tout deux une même idée sur la manière d’instruire le lecteur. De quelles façons utilisent-ils leurs récits pour créer un apologue? Nous verrons tout d’abord que le divertissement de ces lectures a pour valeur sous-jacente d’instruire. Puis nous verrons que ces instructions prennent la forme de morales auxquelles chacun peut s’identifier.
La fable chez les Grecs avait principalement valeur d’amusement comme le souligne Perrault dans sa préface : « la plupart de celles qui nous restent des anciens n’ont été faites que pour plaire sans égard aux bonnes mœurs ». Néanmoins, elles renfermaient toujours une morale. Ainsi, la Fontaine se positionne en héritier puisqu’il partage la vision que l’on peut faire passer des vérités importantes par le divertissement du lecteur. Ce divertissement prend la forme de personnages originaux ou encore d’éléments fantastiques. Cependant les situations dans lesquelles ils évoluent nous conduisent à réfléchir. Mais