Sujet : le travail travaille-t-il à faire un humanisme ?
Y a-t-il ici dénaturation de l’humain ? Si le travail est par définition la nature de l’Homme, il développe néanmoins chez lui des rapports proprement humains. Mais ceci n’écarte pas que l’Homme peut se perdre dans le travail et les devoirs que celui-ci implique dans sa réalisation. Le travail est ce qui lie l’humain à la réalité biologique du corps. Nous le faisons d’abord pour répondre à une nécessité naturelle, celle de satisfaire nos besoins primaires. Ainsi, le travail se trouve être la marque de la nature de l’Homme. De manière secondaire, nous le faisons aussi pour notre confort et notre bien-être. Ces besoins sont rapidement consommés, il faut donc renouveler notre effort pour l’obtenir à nouveau. Cette …afficher plus de contenu…
Ceux qui affirment que le travail est une bénédiction, ceux qui glorifient le travail qui se limite à des actions impersonnelles et conformistes. S’ils affirment que le travail est une bénédiction, c’est parce qu’il est certainement la meilleure des polices, qui « tient chacun en bride et […] s'entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ». Car l’individualité et l’originalité est un danger pour le maintien de l’ordre social, cela risquerait de bousculer voire renverser les codes régis par la société. Sans pour autant inviter immanquablement à la paresse et l’oisiveté, il est bon de rappeler que le travail n’est pas en lui-même une bénédiction et peut au contraire devenir complètement