Sur le prétendu droit de mentir par humanité
Dès lors, le mensonge ne semble plus jamais légitime. Seulement, peut-on trouver une justification morale au mensonge ? Peut-on invoquer, dans certaines conditions, un droit moral de mentir ? À mes yeux, il est vraisemblablement possible, au sein du mensonge, d’y trouver une justification morale. Subséquemment, il va s’en dire que mon opinion trouve ses piliers dans certains aspects particuliers ayant sans nul doute été débattu injustement par plusieurs. Mes trois approches s’intéressent particulièrement à la nature d’un mensonge, son utilité, puis, à la distinction entre les doctrines du droit et du devoir —de dire la vérité.
À cet effet, il va de soi que définir le mensonge semble des plus appropriés. Selon le Larousse actuel, ce dernier se définit comme « l’action de mentir, de déguiser, d’altérer la vérité ». Toutefois, si je puis me permettre, je définirais plutôt couramment le mensonge tel une parole différente de la pensée de celui qui l’énonce. Donc, il serait prioritairement mauvaise foi. D’ailleurs, en philosophie, il arrive de considérer que la parole, ou plus généralement le langage, a pour fonction d’exprimer la pensée. Mais en fait, l’existence du mensonge rend cette fonction