Sur l'échec de tout essai philosophique en matière de théodicée
Dans l’œuvre de Kant Sur l'échec de tout essai philosophique en matière de Théodicée, il va formuler trois critiques sur l'« anti-final » de Leibniz. Par « anti-final », il entend le mal moral, le mal physique ainsi que le mal juridique. Nous allons maintenant analyser les trois différentes critiques de la Théodicée selon Kant, chacune composée de trois arguments.
Premièrement, le mal moral symbolise le péché. Cette critique s'appuie sur Dieu en tant que législateur, c'est-à-dire en tant que créateur.
Kant défend l'idée que le Mal fait partie de la vie. Selon lui, le Mal est « inné ». Chaque personne morale est consciente que le mal existe. L'affirmation, que le Mal n'existe pas, n'a besoin d'être réfutée, car chaque homme, qui possède un peu de morale, peut concevoir l'idée que le Mal existe.
Le fondement du Mal se trouve dans la nature limitée de l'homme. Donc, le mal est incontournable parce que l'homme n'est pas parfait. À cause de cette imperfection, c'est-à-dire de la nature limitée de l'homme, l'homme ne peut plus être tenu responsable de ce Mal.
On ne peut également pas rendre responsable Dieu, car il ne veut pas le Mal. Il le permet à certains moments et il permet également certaines choses. Kant reprend l'idée de l'imperfection de l'homme pour rejeter l'idée que Dieu soit responsable de ce mal moral.
Deuxièmement, le mal physique repose sur la douleur. Cette critique s'adresse à la bonté de Dieu qui joue le rôle de gouverneur, c'est-à-dire qu'il possède le rôle de conservateur.
Selon Kant, il faut admettre que les maux de la vie, c'est-à-dire les douleurs, triomphent sur les jouissances de la vie, c'est-à-dire les plaisirs. Cependant même si les maux sont plus présents que les plaisirs, la plus grande partie des personnes aimerait plutôt être vivants que morts. Toutefois, il y a toujours une partie minime qui choisirait la seconde option. Cette minorité est insensible et ne