surveillance et le contrôle social
Dans un contexte institutionnel de service aux familles en contexte de vulnérabilité, le travailleur social est amené très fréquemment à jouer un rôle d’intervenant dans une dynamique où l’aide aux familles doit se conjuguer avec le contrôle et la surveillance des comportements des parents envers leurs enfants. Ce texte a pour objectif de rendre compte des enjeux éthiques en cause dans les pratiques quotidiennes de l’intervention des travailleurs sociaux en ce qui concerne le dilemme « aide versus surveillance et contrôle social ». Est-ce que le fait d’aider et avoir une écoute clinique est compatible avec une attitude de surveillance et contrôle social? Existe-t-il une relation entre la relation de domination et la relation d’aide?
Nous sommes dans un paradigme de mondialisation et de globalisation ou l’État se retrouve orienté au service de l’économie. Présentement, nous vivons des moments d’effervescence au sein des institutions de l’état, et des changements constants dans les services de santé et des services sociaux qui ont été mis en place au Québec depuis plusieurs mois. Le multiculturalisme, les modèles de famille et leurs valeurs sont mis en question et vivent une crise structurelle. Tout récemment, une charte de valeurs québécoise avait été évaluée par le gouvernement précédent afin de redéfinir certaines valeurs de la société québécoise.
Les intervenants en service social doivent composer avec une variété importante d’éléments qui rendent des plus en plus complexes leur prise de décisions et la qualité de leurs interventions. Parmi eux se trouvent les codes d’éthique et modèles imposés par les institutions dans lesquelles ils travaillent, le code de déontologie de leur profession et les caractéristiques spécifiques de la clientèle desservie. Tous ces éléments se conjuguent avec les valeurs personnelles et la personnalité du professionnel. C’est au travailleur social de trouver une cohérence et une logique à l’ensemble de