Henri DESCAMPS
Adrien EBEL
Alexandre ROBERT
Paul TANDETNIK

Note de synthèse de Géopolitique :
Les FARC, entre organisation terroriste et narcotrafiquants
Introduction :

La Colombie est depuis longtemps le théâtre de luttes internes entre d’un côté l’armée régulière, les milices paramilitaires d’extrême droite et d’un autre coté les différentes guérillas dont la plus connue et médiatisée reste les FARC.
Cette situation est le résultat de la guerre froide et notamment de la réussite de la révolution castriste à Cuba ayant poussé nombre de personnes à s’engager dans une lutte de guérilla pour la répartition des richesses et surtout des terres. Les conflits fonciers étant souvent à la base des revendications des mouvements d’extrême gauche.
A cela s’ajoute pour la Colombie la question sensible du trafic de drogue et spécialement celui de cocaïne, servant de source de financement pour les guérillas par l’impôt qu’elles fixent sur la production. Mais le trafic concerne également l’Etat lui-même car de nombreuses personnalités politiques de Colombie ont été accusées d’entretenir des liens plus qu’étroit avec les cartels ce qui conduisit même le vice-président à démissionner de ses fonctions.
Les FARC se définissent comme une force d’auto-défense paysanne créée pour protéger les provinces aux mains des communistes. Ils se battent depuis 1964 contre le gouvernement colombien et jusqu’en 2004 contre les paramilitaires financés par les cartels de la drogue, ce qui peut sembler paradoxale au vu de leur propre financement.
On peut alors se poser la question du véritable objet des FARC, ont-ils pour but d’imposer leurs revendications par des actes terroristes et militaires en se finançant grâce à la production de cocaïne ou ne représentent-ils que des « protecteurs » des propriétaires de champs de coca servant donc de pilier au trafic de drogue du pays en légitimant leur présence par des aspirations politiques ?
Nous verrons en premier lieu le contexte