Synthese encadrer un métier impossible
Le mot « management » est un terme aujourd’hui utilisé « à tout va ». Il s’emploie aussi bien au sein des entreprises par les cadres dirigeants, que par les ouvriers, nos politiques, ou encore de nombreuses formations universitaires qui contiennent cette sémantique dans leur intitulé. La déclinaison de ce mot en « manager » qualifie même un métier spécifique. Ce terme anglo-saxon désigne une technique, et selon une définition exacte, le « management est l’ensemble des techniques d’organisation et de gestion de l’entreprise ».
En effet, depuis la nuit des temps, les instituions ont toujours ressenti la nécessité de désigner une personne susceptible de cadrer, commander, donner des orientations, désigner une tête à la troupe.
Comment peut-on envisager une structure composée de plusieurs intervenants sans une référence, quelqu’un sur qui on peut s’appuyer, se défausser, se déresponsabiliser ? Cette personne sera désignée comme « chef », qui sera certainement lui-même contrôlé par un autre « chef ». C’est cette organisation, appelée couramment de nos jours « encadrement », que Frédérik MISPELBLOM BEYER, auteur sociologue, évoque longuement et interprète au fil des pages de l’ouvrage « Encadrer : un métier impossible ? ». Il écrit en questionnant constamment avec exemples et contre exemples, selon des situations ou des analyses vécues et disséquées.
Ce questionnement global se dispache en plusieurs thèmes, selon une chronologie historique dans un premier temps, de l’origine de ce métier, à son évolution par des courants sociologiques. Quelles pistes sommes nous capables aujourd’hui de définir, sont elles universelles ? Se traduisent-elles par des règles, des normes ? N’y a-t-il pas à travers ce métier d’encadrement, un peu ou beaucoup de hasard, de chance ou de malchance ? L’encadrant peut-il prétendre et bénéficier d’une professionnalisation spécifique, propre à son métier ? Nous verrons alors comment des valeurs personnelles, institutionnelles