Synthèse Eric Macé : l'Audience
Hermès.
Tout d’abord, l’auteur annonce que la question n’est pas de le défendre ou de le dénoncer mais d’avoir une réelle définition de l’ « audimat ». Car il faut savoir que l’audience ne représente pas le public réel, mais sa relation avec la télévision.
En effet, à la base, l’audimat (la mesure de la part de marché de l’audience) sert à évaluer la valeur de la disponibilité télévisuelle pour un annonceur. C’est un procédé mécanique et technique, un outil économique et commercial, et non sociologique au sens de l’étude des goûts véritables des téléspectateurs (un sujet qui sera plutôt étudié par les cultural studies).
En effet nombre de programmes peuvent être choisis par défaut voire involontairement ou encore par pure échappatoire, sans qu’ils détiennent pour le téléspectateur de réel intérêt.
On parle alors de « mauvais public ». La réelle demande du public n’est, quant à elle, pas prise en compte. Ensuite, les stratégies de fidélisation des chaînes dominantes peuvent fortement influencer l’audience que recevra un programme, sans que son contenu entre réellement en compte. L’audience n’est ramené qu’à un nombre qui dépend du marché ; et son taux quant à lui a une limite majeure : il ne prend nullement en compte l’importante mobilité des spectateurs, ramenant le public à une entité statique (on remarquera que la notion de téléspectateur est bien sûr dans ce texte considérée au sens des cultural studies, c'est-à-dire qu’il est, entre autres, actif et socialement construit).
De même et par conséquent, la programmation ressort davantage d’une logique de marché que de l’audimat. L’audimat