Synthèse un roi sans divertissement giono
Objectif : à partir des réponses des élèves, qui prendront appui sur les textes étudiés mais aussi sur une lecture, si possible, attentive et personnelle des autres moments du roman, énoncer les traits dominants de la composition de ce dernier.
On proposera les entrées suivantes :
- la narration. Par son refus ou son incapacité d’omniscience, par ses lacunes ostentatoires, le narrateur développe un jeu métatextuel, fait d’humour et de cocasserie, qui le rapproche à la fois de Diderot et de Cervantès. La narration est également marquée par l’absence d’analyses psychologiques : les personnages sont souvent réduits à des actes qui paraissent injustifiés, ce qui rend d’autant plus prégnante l’impression d’un malaise intérieur. La polyphonie des voix narratives, l’entremêlement des temps de la fiction et de la narration se prêtent bien à la nature de l’enquête et de la chronique.
- les personnages. L’examen des personnages révèle la double postulation de la condition humaine : la bêtise brute et la résignation des " amateurs d’âme ", l’oubli et la conscience, le dégoût ou l’acceptation de la cruauté.
- la géographie de Giono. A l’origine, elle est ancrée dans le réel mais prend très vite une dimension symbolique (la description des lieux se fait par le vocabulaire du haut ou du bas, ou des mythes religieux).
- l’écriture. Un roi sans divertissement mêle différents genres et registres : le réalisme des chroniques locales, le tragi-comique de l’ " opéra-bouffe " (l’expression est de Giono lui-même), le baroque (avec la thématique de la violence mais aussi le jeu de reprise des mêmes motifs et des mêmes expressions), la poésie, le fantastique et le roman policier.
- l’intertextualité. Il y a un sens à analyser les réécritures ou les citations de Giono. Placer la description du paysage du Trièves sous l’influence de Nerval, c’est signaler la contamination poétique que vont subir les lieux et le récit mais aussi le