Sénèque, consolation à marcia, commentaire littéraire du texte latin
PROBLÉMATIQUE : SUR QUOI REPOSE L’EFFICACITÉ DE L’ARGUMENTATION DE SÉNÈQUE ?
Introduction : parler du mouvement du texte qui donne déjà un élément de réponse : - prise à partie de Marcia : pourquoi n’accepte-t-elle pas la mort ? - rappel du précepte socratique : nosca te - réponses à la question découle de ce précepte « quid est homo ? » - retour au point de départ de la lettre par une question oratoire : il n’y pas à être déconcerté par la mort.
= construction cyclique qui donne force et cohérence à l’argumentation.
Atténuation de la portee de l’événement (= la mort du fils de Marcia)
Impatience provocatrice du locuteur : absence de sympathie assez paradoxale ; on attend une consolation, on a une presque agression. Cela se manifeste par le ton impatient de Sénèque quand il interpelle Marcia : deinde équivalent du « enfin ! » français, et utilisation du démonstratif péjoratif ista oblivio (= cet oubli-là). une indifférence provocatrice pour la peine de Marcia : pas d’euphémisme pour évoquer la mort du fils mortales peperisti ; au contraire mise en valeur du verbe decessit par sa position initiale dans la phrase l.2. Le but de cet ton très vif est d’obtenir un réaction, et les nombreuses questions sont destinées à forcer l’implication du lecteur : Sénèque veut tirer Marcia de son aveuglement : c’est pourquoi il pointe du doigt les erreurs de jugement de Marcia (quae putas feliciora, quae diligis/quae despicis). Il rappelle ainsi très naturellement le célèbre précepte socratique (illa uox) inscrit au fronton du temple de Delphes où se trouvait l’oracle d’Apollon, la Pythie (pyhica oraculis), et dont la forme impérative convient bien au ton qu’il utilise par ailleurs : nosca te. Se connaître soi-même, c’est connaître ses limites et agir en conséquence. Et Marcia n’a donc pas à se rebeller contre ce qu’elle ne peut changer.
Rappel de la condition humaine : Sénèque tient à minimiser la mort du fils en