La complexité du personnage d’apollon attribues :Apollon est partagé entre un aspect pacifique, symbolisé par la lyre, lié à la pratique des arts, à la musique et au chant, à l’élégance, la beauté de la jeunesse et la santé, et un aspect violent, symbolisé par l’arc, lié à la colère et à la destruction, à la menace que représente sa force. Quand il arrive sur l’Olympe, l’arc bandé, les dieux bondissent de leur siège, saisis d’effroi ; c’est Léto qui lui ôte son arme et lui fait prendre place dans l’assemblée, qu’il ne tarde pas à inviter au chant et à la danse. Apollon était surtout célèbre en tant que dieu de la Musique. De nombreuses représentations le montrent avec une lyre, instrument notamment utilisé pour les concours de poésie. Apollon était fier des sons mélodieux qu'il tirait de sa lyre. Le satyre Marsyas voulut se mesurer à lui, prétendant que la musique de sa flûte était plus douce que celle d'Apollon. Après que les Muses, qui avaient servi d'arbitres, eurent déclaré Apollon vainqueur, celui-ci fit écorcher vif Marsyas pour son impertinence. il orna une autre fois le crâne du roi Midas d'oreilles d'ânes pour avoir préféré la flûte de Pan à sa lyre. Quant à la divination, elle est également double. Apollon connaît l’avenir, il répond aux questions des humains en enseignant la meilleure voie à suivre, et les oracles de la Pythie donnent vite naissance à une sagesse delphique fondée sur la lumière de la raison ; mais Apollon est aussi qualifié de « Loxias », l’Oblique : il est aussi habile à poser des énigmes qu’à en résoudre, et ses oracles sont parfois dangereusement ambigus. Marcel Detienne, dans Apollon le couteau à la main, met en lumière cette double figure d’Apollon. Apollon est certes un dieu de l’ordre divin, qui élimine le monstre Python pour remplacer les puissances primitives incontrôlées par l’ordre stable et définitif de Zeus ; et un dieu de la mesure, qui