síntese comissões parlamentares de inquérito
BIBLIOGRAPHIE
DUROSELLE Jean-Baptiste, KASPI André, Histoire des relations internationales de 1945 à nos jours, Armand Colin, 13e ed, 2002.
COHEN Samy, Mitterrand et la sortie de la guerre froide, PUF, 1998.
BOZO Frédéric, Mitterrand, the End of the Cold War, and German Unification, Berghahn Bools,
2009. (traduit du français)
SITOGRAPHIE
Institut François Mitterrand, http://www.mitterrand.org.
L’Histoire «peut aller dans un sens ou dans un autre et nous ne pouvons pas savoir lequel».
Lorsque F. Mitterrand prononce cette phrase dans un entretien avec le Wall Street Journal cité par le
Monde le 24 octobre 1989, il ne se doute pas qu’elle — l’Histoire — est sur le point de prendre un tour tout à fait inattendu. Si la Hongrie, à la suite de la Pologne, a rétabli le multipartisme et s’est déclarée République quelques jours auparavant (20 octobre) et si les mouvements de protestation se font de plus en plus nombreux en RDA et dans toute l’Europe de l’Est, rien ne laisse encore présager de la réunification allemande, de la réponse soviétique passive, ou de l’effondrement d’un bloc qui jusqu’alors structurait le monde.
C’est dans ce contexte d’accélération de l’Histoire que le président prononce son discours du 25 octobre 1989 devant le Parlement européen. C’est l’occasion pour lui de faire savoir ses positions et ses projets dans ce contexte incertain. S’il est fidèle à la tradition diplomatique française en mettant en avant des valeurs de liberté revendiquées héritées de la révolution, le chef d’état et le pragmatisme politique que sa position impose ne sont pas loin. En effet, il se méfie des conséquences négatives qu’un changement trop brusque pourrait avoir sur l’équilibre européen et la situation française au sein de ce dernier. Il craint en définitive un retour à l’Europe de 1919. C’est pour répondre à cette angoisse qu’il met alors en avant son projet