Plus préoccupante est cependant à leurs yeux la répartition géographique. La moitié des logements sociaux restent concentrés dans trois arrondissements : 13 e, 19 e et 20 e. Ils représentent toujours moins de 2 % du parc dans le 7 e et le 8 e. « L'objectif d'une meilleure répartition géographique entre les arrondissements affiché par le programme local de l'habitat parisien [...] n'a pas été atteint. L'écart global entre les arrondissements s'est même accentué entre 2001 et 2007 », souligne la CRC. Selon elle, la part des logements sociaux a continué à progresser dans le 13 e et le 19 e. A l'inverse, le 2 e arrondissement a beau avoir doublé le nombre de ses logements (421 en 2008), il reste bien en deçà (3,2 %) de la moyenne parisienne et l'écart s'est même creusé depuis 2001. Dix arrondissements, plutôt centraux, seraient dans ce cas. « La municipalité surcharge en habitat social des secteurs concentrant déjà des logements sociaux », dénonce Jérôme Dubus, conseiller NC. « Nous avons créé dans ces arrondissements du logement social, certes, mais plutôt réservé aux étudiants ou aux classes moyennes », se défend la mairie, qui reconnaît toutefois qu'il lui est difficile d'être aussi volontariste partout. « Tous les arrondissements ont accueilli du logement social supplémentaire, mais il est plus facile de trouver du foncier à un prix accessible dans le 13e que dans le 8e », explique-t-on à l'Hôtel-de-Ville, qui dénonce par ailleurs « une forte opposition politique ». Le nombre de demandeurs, lui, n'a cessé de croître, passant de 85.000 en 1990 à 113.000 en 2007. La CRC estime que la ville calibre mal son offre par rapport à la demande, privilégiant les classes moyennes aux plus