Texte argumentatif sur la pièce «la résistible ascension d’arturo ui»
«Cher public, nous vous présentons - Taisez-vous, les gens gens tout au fond! Chapeau là-bas, la jolie dame! - des gangsters l’historique drame: inédites révélations sur la scandaleuse affaire de la pseudo-subvention aux pseudo-travaux portuaires.» Ainsi débute la pièce intitulée «La résistible ascension d’Arturo Ui» revisitée et mise en scène par Gianni Schneider. Un bonimenteur s’adresse au plublic, lui présentant la situation à Chicago, ainsi que les personnages, qui un à un s’avancent sur la scène lorsque leur nom est cité. Puis, commence la pièce avec Flake, Caruther et Butcher. L’ambiance générale du décor est assez épurée, dans des tonalités plutôt froides. Des jeux de lumières sont utilisés pour accentuer certaines situations, comme par exemple lorsque le vieil Hindsborough parle avec Ui dans sa maison de campagne et que la lumière du projecteur tombe de manière zénitale sur la tête du vieil homme, créant un jeu d’ombre et de lumière dramatique. Aucun décor physique n’est utilisé, mis à part la «tour» dans laquelle se trouve le vieux politicien durant sa conversation avec le gangster ou lors du procès, que le juge préside. A la place, ce sont des décors projettés contre le mur derrière, des photos de lieux sur lesquelles volent des choux-fleur. Cela souligne la modernité de la pièce, le renouvellement. Aussi, on remarque cette plaque tournante au sol, sur laquelle les acteurs marchent sur place, n’avancent pas; sans doute est-ce une manière de représenter les casse-têtes et sales affaires qu’Ui et sa bande tentent de résoudre en manipulant tout au long de la pièce. D’ailleurs, le caractère de chacun est bien mis en avant pour chaque personnage. Que ce soit dans sa façon de marcher, de bouger, de parler, on ressent très bien l’intention derrière les paroles ou les gestes. Prenons comme exemple Gori, un personnage atypique! Il est vulgaire, parle mal et fort, se déplace comme un