Texte Au Bac
« plutôt me clochardiser que me prostituer». Je suis né voilà aujourd'hui onze saisons de pluie, onze salsons sèches. Je suis le sixieme né d'un bataillon d'enfants faméliques. Je n'ai jamais cru que la pauvreté pouvait etre aussi chronique. Aussi mesquine. Aussi cruelle. Elle nous etrangle. Elle nous écartère. Elle abuse de ma mere veillant sur sa couvrée. La porte de notre matiti a cédé sous son poids. Elle frappe à notre porte comme le christ à la porte du coeur. Ma mere a pour profession « pondeuse de mioches ». a la maison, nous vivons l'indifférence de papa. Sa devise se résume en peu de choses : serrage de la ceinture-pingerie-débrouillardise. L'argent de la popote suffit rarement à maman qui se debrouille pour que nous mangions. Nous sommes de vraies poules à ne picorer que du riz. Parfois accompagné de sardines fumées. Jamais de viande. En acheter, relève du miracle. Aussi mes freres et moi avons décidé de devenir chasseurs. Pour cela, nous avons fabriqué des pieges tellement tarabiscotés que les voisins n'y comprennent rien. Ds boites nécessaires à la fabrication des pieges. L'appàt ? Des aliments poutéfiés. Nous les ramassons dans de nombreuses poubelles qui enlaidissent nos matitis. De veritable foires de l'insalubrité ! Le nombre de barigo draine un poids effrayant d'envahisseurs. Fouineurs et audacieux, ils essaiment la ville. Ni le ministere du plan, encore moins la mairie-mère, ne peuvent les evaluer. Une annonce sous forme de « wanted » est lassée. Une prime recompensera quiconque ramènera un de ces étrangers. Mor ou v
Dératiser pour dératiser nous n'avions cure . Mes freres et moi voulions manger de la viande. C'est dégoutant, mais que voulez-vous.
Lorsque maman nous voit revenir avec ces bêtes, elle fond en larmes. Elle ne s'imagine pas etre tombée de si haut. Se souvenant de son mariage avec papa , elle se remet à pleurer. Ses parents avaient refusé que papa la dote