Il n’a pas été long que la nouvelle a fait le tour du globe : la Belgique a légalisé il n’y a de cela que quelques jours l’euthanasie des enfants souffrants de maladies incurables et n’ayant aucune chance de vivre une vie longue et sans douleur. Depuis, le débat au sujet de l’existence (ou de la non existence) de la dignité humaine semble plus que jamais au goût du jour. Tandis que ceux qui disent croire en cette qualité qui accorderait à l’homme un statut particulier – c’est-à-dire des droits et des devoirs supplémentaires n’incombant qu’à l’homme et à lui seul – supposent que l’adoption d’une telle loi rabaisse l’homme au rang de simple animal sans aucun regard pour cette dite dignité, les autres affirment que l’homme, ne possédant en fait aucun statut supérieur du genre, ne devrait nullement se sentir désarçonné. Après tout, étant déjà sur la même marche du podium que l’animal, la chute ne serait pas bien longue. Mais, l’homme, en sa qualité d’être vivant et de mammifère bipède habitant en communautés organisées, doté de sens, de conscience et d’intelligence, ainsi que d’habiletés techniques l’amenant à faire usage d’outils avancés, devrait-il se voir reconnaître cette dignité l’élevant au rang d’être supérieur, ou bien devrait-il se contenter d’un statut plus modeste et se la voir refuser? Dépendamment du choix, c’est respectivement soit la domination de l’homme sur l’animal, soit l’attribution de droits à tous les animaux que la décision faite rend légitime. Personnellement, je crois que l’homme est franchement supérieur à l’animal, mais uniquement du fait de son intelligence plus développée, et non d’une quelconque qualité divine. Dans l’optique de débattre de la question, les deux positions originelles seront d’abord exposée. Ce n’est qu’ensuite que je marquerai mon propre point. Enfin, une analyse comparative des deux premières positions clora cette analyse.