Maman, j’ai besoin de t’écrire car je n’arrive pas à te parler. J’ai besoin d’avoir cette relation mère-fille qu’on n’a pas tellement toutes les deux. Même si je ne montre rien, j’ai besoin de toi. On n’a pas de moments de complicité. Des après-midis shopping, une séance de cinéma, une séance de sport. Je ne te demande pas grand-chose, je veux juste passer un peu de temps avec toi, que tu vois que j’existe aussi. Ca fait quelque temps que tu me reproches de ne rien faire, de rester dans ma chambre mais c’est le seul endroit à la maison ou je suis bien. La dernière fois où j’ai entendu un « je t’aime » de ta part c’était lorsque j’étais à Londres. Je sais que j’ai mes tords, que je ne dis pas ce que je ressens non plus. On n’a jamais de conversation comme chaque fille a avec sa mère. Quand je ne suis pas bien, j’aimerais pouvoir t’en parler, mais rien ne sort de ma bouche. Tu vois j’ai un souvenir con de mon enfance mais auquel je pense souvent. Un soir, je t’avais demandé de me tresser les cheveux, tu n’avais pas voulu. Alors que quand je dormais chez Sonia, elle me les tressait. J’ai l’impression que tu ne veux pas me voir grandir non plus. C’est dur mais il faut que tu comprennes que pourtant c’est le cas, je ne suis plus la petite fille que j’étais lors de mes 8 ans. Je grandis. Je me débrouille seule à présent mais j’ai quand même besoin de toi dans les moments difficiles. Les hauts et les bas ont su me faire grandir. Alors même si je ne te le montre pas et je te le dis encore moins, je t’aime maman.
Comme quoi toutes les amitiés mêmes les plus belles et avec le plus de complicité, finissent bel et bien un jour même si ce n’est pas la mort qui les séparent. Mais nous je voulais que ça dure, dure, dure encore et encore. Tu étais tellement tout pour moi. Tu représentais ma vie. Tu m’as apporté tellement plus que ma propre vie. Voilà comment je t’aimais ... A présent, je rêve de te ravoir à mes cotés, tout recommencer et s’évader. Avec toi, je décollais au