Le « miracle grec »
Au sixième siècle avant notre ère, trois hommes, Thalès, Anaximandre et Anaximène sont ont été à l’origine de ce qu’on appelle « le miracle grec ». Ces trois Milésiens (Grecs) se seraient succédé en l’espace de cinquante ans et auraient fait des travaux assez proches à un point tel qu’on les aurait associés à la même école de pensée.
Thalès de Milet, le premier d’entre eux aurait soudainement fait apparaître la raison. Pendant plusieurs milliers d’années, la connaissance des humains n’a pas changé et est restée tout aussi monotone. Thalès aurait soudainement changé le monde et aurait ouvert la voie au progrès futur de la connaissance.
Les historiens modernes ne sont visiblement pas tous d’accord avec cette idée. Certains y voient une exagération. En effet, le mot « miracle », fait référence plutôt au christianisme et au divin. Comme si Thalès de Milet avait reçu une révélation de Dieu.

Les Milésiens
Lorsqu’on parle des Milésiens, ce n’est pas du peuple dont on parle mais bien de trois hommes, Thalès, Anaximandre et Anaximène, qui ont marqué l’histoire de la philosophie.
En plus d’avoir eu un impact en géométrie (théorème de Thalès), les Milésiens ont apporté une nouvelle façon de voir le monde. Ils ont cherché des réponses aux mystères de la Nature et aux lois qui régissent l’univers (cosmos) sans avoir recours aux divinités (discours interne) et en fondant leurs hypothèses sur un seul et même principe (discours systématique) appuyé d’arguments.
Thalès a basé son hypothèse sur le principe (arquè) que tout était composé d’eau. Anaximandre, lui, a réfuté cette hypothèse et a présenté la sienne avec comme arquè l’apeiron, un élément indéfini.
Certains sont d’avis que les Milésiens ont été les premiers philosophes. Pour être un philosophe, il ne faut pas être un physicien (phusikoï), une personne enquêtant simplement sur la Nature. En revanche, les Milésiens ne se définissent pas comme étant des physiciens.

La thèse de Jean-Pierre