Théorie de la valeur
Rappel de la problématique des Classiques
Ils cherchent essentiellement à comprendre les conditions de l’accumulation du capital (augmentation du stock ou du potentiel de production, ie travail et moyens de production, de période en période) : c’est ce problème qui constitue le cadre de l’analyse des prix et de la répartition et c’est la raison pour laquelle l’analyse du taux de profit est l’un des objectifs majeurs de cette théorie ; ce qui explique également les raisons pour lesquelles les conditions de la production y joue un rôle important. Cela est particulièrement vrai pour l’analyse de Ricardo.
Ricardo reprend la distinction de Smith dans la Richesse des Nations entre valeur d’usage et valeur d’échange (cf. chapitre III, section 1). Ensuite, il distingue deux types de marchandises :
- Les marchandises rares non reproductibles (statues rares, tableaux de maître, etc.) tirent leur valeur de la rareté. La rareté détermine donc leur valeur d’échange.
- Les marchandises utiles et reproductibles par le travail humain et l’industrie. Pour Ricardo, les objets rares, en tant qu’objets non reproductibles, sont exclus du champ d’étude de l’économie politique. Il s’intéresse seulement aux « marchandises dont la quantité peut être accrue par l'industrie de l'homme et dont la production est soumise à une concurrence sans entrave » Qu’est-ce qui mesure la valeur d’une marchandise ? Comment se détermine cette valeur ?
Ces deux questions renvoient aux deux niveaux présents dans toute théorie de la valeur, mais qui ne sont pas forcément distingués de façon claire.
- Problème de la mesure de la valeur : problème d’expression de la valeur à l’aide d’un étalon invariant. Pour pouvoir mesurer correctement la valeur des marchandises, il faut disposer d’un unité de mesure adéquate --> recherche d’un étalon invariant de la valeur. En effet, une mesure fixe permet d’identifier les