Théorie postcoloniale

1655 mots 7 pages
La France et les anciens empires croient avoir été blanchis par les indépendances. Mais les pulsions dominatrices, racistes et colonialistes sont toujours à l’œuvre dans l’Empire. Ce numéro « postcolonial » de Multitudes donne quelques exemples de postures coloniales dans la pensée et l’exercice du pouvoir et propose quelques voies pour s’en défaire. La première voie passe par la traduction des études post-coloniales qui, d’abord dans les deux Amériques, puis partout dans le monde, ont montré qu’on pouvait écrire de multiples points de vue minoritaires et revisiter les sciences humaines à partir de positions « subalternes ». La deuxième voie consiste à frayer avec les « colonies » que les anciens colonisés ou d’autres minorités multiplient dans les métropoles, à décrire leurs nouvelles dynamiques culturelles et politiques et à développer leurs revendications. Prendre ainsi la colonisation à revers, la déterritorialiser et la démultiplier, en métissant et en créolisant les énoncés, c’est faire multitude, au sens de Hardt et Negri et au sens commun. Ce dossier justifie largement un carton rouge à une France qui, en choisissant ses immigrés et en excluant les autres, tourne le dos à l’Europe et au reste du monde
Sans doute cette dénomination au singulier est-elle bien impropre. Car si une théorie a une juste prétention à dire l'universellement vrai sur un domaine bien circonscrit, on peut douter que ce qu'on nomme, pour faire court, la "Post-colonial Theory" soit définitivement constituée ou soit même en voie de l'être. Il faudrait pour cela qu'elle ait réussi à délimiter son objet, à le situer dans le temps, à le limiter dans l'espace et enfin à le réduire à l'unité. Il serait préférable de parler de théorisations postcoloniales. C'est d'ailleurs ce que reconnaissent même les auteurs de IPCT qui, malgré le titre de leur ouvrage, ne parlent pas de la théorie postcoloniale autrement que comme d'un lieu de "connection des phénomènes", un ensemble de "théories en

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