Théories de la Pléiade
La première théorie du mouvement est celle de l'imitation.
En effet, les jeunes poètes du mouvement littéraire veulent se former par l'imitation de l'original, comme le préconise le premier livre de la Défense et illustration de Du Bellay. Selon eux, la traduction est vue dangereuse parce que chaque langue possède son génie propre. Il faut donc imiter, soit le fait de nourrir des textes des Anciens (c'est le concept d' « innutrition » dans l'histoire littéraire) pour ensuite pouvoir élaborer des écrits qui s'en nourrissent mais qui aboutissent à une création qui leur soit propre. Pour cela, ils prennent pour modèles les latins qui se sont eux-mêmes nourris des modèles grecs pour élaborer leur propre littérature, tels que Tite-Live, Tacite, Thucydide, Ovide ou encore Pindare.
Leur premier modèle est le modèle italien de Pétrarque (1304-1374), ainsi que son Canzoniere, poésie lyrique contant l'aventure amoureuse de Pétrarque avec Laure. Ainsi, chaque poète écrit son propre « canzoniere » :
Du Bellay écrit l'Olive en 1549, Ronsard Les Amours en 1552, Baïf, Les Amours de Méline.
Ils ont pour deuxième modèle les anciens grecs, avec Pindare, et latins, avec Virgile, Horace, Ovide, Tibulle,...
Cependant, cette théorie de l'imitation, de l'innutrition est fortement contestée Guillaume des Autels, s’il approuve la critique contre les marotiques, ne comprend pas qu’on revendique la doctrine de l’imitation ; pour lui, le poète, doit oser être original.
Du Bellay répond à tous par la préface de l’Olive.
La seconde théorie énoncée par le mouvement est celle pour une nouvelle poétique.
En effet, enrichir la langue requiert doctrine et érudition, en plus de l'inspiration. C'est ce que l'on retrouve dans le deuxième livre de la Défense et illlustration, qui est un traité de poétique relevant de la doctrine et l'érudition fait référence à l'importance de la formation humaniste
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