Théories non standard du marché du travail
Théorie de la Convention – Boltanski, Thévenot, Favereau, Duvernay.
Cette théorie prend naissance en 1989, avec un article de Favereau. Ses sources sont celles de la théorie keynésienne, la théorie de la segmentation ainsi que la théorie de la rationalité limitée de Simon.
Le point de départ est de dire que dans un contexte de rationalité limitée en termes d’accès à l’information et de traitement de l’information, la coordination va se baser sur les règles. Ces règles sont ce que l’on appelle de manière très générique des conventions et peuvent être caractérisées comme une vision commune, savoir commun, qui émerge et conduit à des interprétations convergentes. Autrement dit, une vision commune qui s’impose à tous.
Ces conventions s’appliquent à beaucoup de choses (ex : qualité de la marchandise, s’arrêter quand le feu est rouge, règle sociale instituée, politesse, routines du quotidien, etc…). S’appuyer sur toutes ces conventions permet aux individus de simplifier leurs choix et donc de réduire l’incertitude et la complexité des actions. Finalement la convention cadre l’action.
Une de ses caractéristiques principale est qu’elle doit être interprétable, compréhensible, par les individus et fasse plus ou moins consciemment l’unanimité. Une convention est communément partagée afin de ne pas être remise en cause. Dès lors une convention est dynamique et peu évoluer dans le temps si la base d’accord évolue elle aussi. En résumé une convention cadre l’action, c’est un langage commun qui guide l’individu et s’applique à une multitude d’objets.
En économie du travail on peut mobiliser les conventions pour comprendre le fonctionnement des ressources humaines et des entreprises. Une convention est un ensemble de règles avec d’une part des règles d’en haut, qui sont toutes les règles établis par la direction, et d’autres qui viennent d’en bas qui représentent une régulation autonome et proviennent des