TIC
Jean-Pierre Esquenazi
I) Les publics méconnus, à propos de quelques illusions
L’étude de l’objet (film, émission, livre etc...) permet d’établir la manière dont le public perçoit cet objet.
L’étude des publics des médias se résume en fait à l’étude des médias.
Le contexte et la signification d’un objet dépend de la rencontre établie entre les produits et les publics, des contextes médiatiques et des contextes sociaux.
L’analyse des publics doit prendre en compte l’environnement dans lequel ils évoluent, qui influence la manière dont ils perçoivent et appréhendent les objets.
« Espace public » : « lieu social, diversement caractérisé, où se déroulent les débats et les controverses qui animent notre société ». Il y a donc un public privilégié qui peut s’exprimer « publiquement » à propos des produits médiatiques.
L’illusion commence quand on veut faire de cet « espace public » la totalité du public, le public appelé « vrai » ou « compétent ».
Il y a différents publics et diverses compréhensions des objets, dont chacune peut avoir ses raisons et ses motifs.
II) Le contexte social
1) Public comme masse
Avec l'apparition de l'industrie des médias est apparu selon certains intellectuels un public dit « de masse », celui ci s'accommode par instinct grégaire c'est à dire instinct de troupeau, de suiveur, à toute les diffusions médiatiques. Dans ce cas là les médias ont une posture de manipulateurs.
Cependant il va de soi que l'individu contemporain ne se cantonne pas à cela, des sociologues américains justifient ce comportement grégaire avec la thèse de l'évasion. Ils estiment que les individus cherchent le plus souvent dans les médias des moyens de divertissement, d'évasions de leur vie sociale pour faire face au difficultés de celle-ci.
De ce point de vue, si les médias réussissent à captiver leurs audiences, à en faire des « masses », c'est en réussissant à atténuer leurs difficultés ou leurs souffrances.
2) Les publics identifiés