Timothée, étudiant d’une prestigieuse école de commerce parisienne, passionné de films d’espionnage, vient de gagner une forte somme au loto, en misant notamment sur les chiffres 0 et 7.
Inconditionnel de James Bond, et disposant maintenant de moyens financiers importants, il a repéré sur E-Bay France une Aston Martin à vendre, une DB5 de 1962 gris métallisé, pour la somme de 10.000€.
Le vendeur, Jean-Philippe, un viticulteur de Bordeaux amateur de Sean Connery récemment devenu fanatique de J. Halliday, a décidé de revendre tout ce qu’il avait acquis en rapport avec son ancienne passion.
Durant le long échange d’e-mails qui s’ensuit, en plus de discuter des mérites respectifs des différents acteurs ayant incarné J.Bond, Jean-Philippe annonce à Timothée : « C’est la voiture de James Bond ». Tout à l’idée qu’il va prendre le volant dans la voiture où James a séduit Domino dans « Opération Tonnerre », Timothée conclut l’achat sur Internet et verse par virement Internet 2.000 € d’arrhes à Jean-Philippe pour la réserver. Toutefois, en raison d’un orage ayant perturbé les communications, il ne reçoit pas d’e-mail de confirmation de la part de Jean-Philippe, mais son compte est bien débité de la somme en question. Timothée, lorsqu’il essaye le véhicule livré chez lui, constate que bien que s’agissant bien d’un modèle de l’année en question, la voiture est dépourvue des mitrailleuses intégrées, des plaques d’immatriculation pivotantes et de l’épandeur de clous. Son rêve brisé, il accuse Jean-Philippe de lui avoir menti, tandis que celui-ci lui réclame les 8.000€ restants.

Craignant néanmoins d’avoir à débourser la somme réclamée, il cherche à vendre son actuelle voiture, une 306, en collant sur son pare brise une affiche annonçant : « à Vendre : 306 TDI, année 2009, 120.000 km, 10.000€ à débattre », ainsi que son numéro de téléphone portable, et espérant en retirer au minimum 8.000€, il prend le métro pour éviter de l’user plus longtemps. En son absence, son