Tirade de Chryslade dans L'École des Femmes, acte IV, scène 8 de Molière,
L'infidélité des femmes
Intro: Nous sommes à la fin de la pièce alors qu'Arnolphe vient d'être cocu. Chrysalde expose alors son pdv sur le cocuage dans une tirade argumentative
I) Une réplique argumentative digne des sophistes
A. L'interpellation du destinataire
B. La rigueur du raisonnement
II) Un thème récurent dans la comédie: le mari trompé
A. Un ton nouveau?
B. Condamnation des extrémités
III) Un discours de sagesse ou une bouffonnerie?
A. Le personnage de Chrysalde
B. Un discours qui présent le Statut de l'Honnête Homme au XVIIème siècle
I, A. L'interpellation du destinataire
Pour la fonction phatique, on voit que Chrysalde veut capter l'attention de son interlocuteur dès le début du discours car il cherche à l'attirer dans le débat. Pour cela, on trouve dans la 1ère partie du texte (qui n'est donc par encore de l'argumentation) les tournures à la 2ème personne (le vous poli), l'impératif montrant la volonté d'être écouté (« mettez-vous dans l'esprit » v17) et les questions oratoires traduisant son insistance (v11-12 et v15-16). Il réactive son contact avec le destinataire au vers 47 avec le « vous ».
Pour la mise en scène, on peut imaginer un grand jeu de regards.
I, B. La rigueur du raisonnement
Chrysalde met ici en place une stratégie argumentative précises en trois parties pour convaincre son interlocuteur:
1ère partie jusqu'au vers 22. Il expose un jugement sur le cocuage qui tend à le minimiser dans les domaines de la responsabilité, de la fierté, de l'honneur, de la moral. Jusqu'au vers 8, on a l'étonnement de Chrysalde par rapport à la vision péjorative et excessive d'Arnolphe. Du vers 8 au vers 22, il pose la pbmatique et dénonce les désagréments reposant sur la fatalité (le hasard) et un aspect misogyne car pour lui, cela tient de l'inconduite féminine à laquelle on ne peut rien
2ème partie du vers 23 à 40. Ici, il montre les