Tocqueville et la démocratie
Tocqueville
L’idéal type aristocratique selon Tocqueville se caractérise par le fait que l’économie repose sur l’agriculture. Les propriétaires fonciers représentent l’élite sociale.
Le terme de laquet désigne l’échelon le plus bas de la catégorie sociale des serviteurs. Il renvoie à une profession particulière mais surtout à la médiocrité humaine.
L’usage du terme de laquet permet de concevoir la rigidité dans la façon de se considérer les uns les autres.
(A l’inverse, la stratification sociale de la société démocratique ne se traduit pas du tout en terme d’ordres ou de rigidité.)
La hiérarchie sociale de la société aristocratique (en ordres ou en rangs) est considérée comme naturelle et se transmet de façon héréditaire.
La monarchie de juillet est particulière dans la mesure où on observe la présence d’un roi mais également d’un système parlementaire (élections). Le roi ne dispose pas de « sujets » mais gouverne un pays qui l’a élu. Institutionnellement parlant, la société française est ambiguë. Il existe un suffrage permettant aux français de voter, mais il est censitaire (et non pas universel).
Tocqueville était un défenseur des idéaux révolutionnaires mais également du suffrage universel.
Le processus démocratique transforme le système de valeurs, l’idéologie dominante.
La démocratie modifie la manière dont on conçoit le lien social. Elle abolit finalement le système de valeurs aristocratiques dans lequel on concevait la hiérarchie comme naturel, généalogique et immuable.
Tocqueville découvre d’abord le concept d’égalité qui implique le fait que, dans une société démocratique, la mobilité sociale est rendue possible: la mobilité est la conséquence pratique d’une égalité de position.
Comment, dans une relation hiérarchique, peut-on concevoir des égaux ?
Au delà des inégalités, il faut selon Tocqueville que la valeur d’égalité prenne le dessus.
Pour Tocqueville, aux Etats-Unis, non seulement la