Tourisme solidaire
Introduction Le tourisme : une activité économique qui bénéficie surtout aux pays riches En atteignant 12% du PIB mondial et 8% de l’emploi (soit 200 millions de personnes concernées), le tourisme est devenu une activité incontournable de l’économie mondiale et ne cesse d’augmenter. En effet, le nombre de touristes est passé de 25 millions en 1950 à 700 millions en 2002, et l’Office Mondial du Tourisme prévoit 1.6 milliard de voyageurs en 2020. Depuis le début des années 80, les pays du Sud ont augmenté considérablement leur participation au tourisme international. Il est indéniable que le tourisme offre de nouvelles perspectives de développement et de créations d’emplois dans les régions pauvres et structurellement faibles. Sous certaines formes, le tourisme peut ainsi constituer un pôle essentiel de croissance pour nombre de pays en voie de développement. Cependant les pays du Nord restent les principaux bénéficiaires (compagnies aériennes, tours opérateurs, chaînes hôtelières…) et le tourisme se développe trop souvent au détriment des populations locales dans les régions d’accueil quand il est mal maîtrisé (hyper concentration des infrastructures, renchérissement du foncier, sur exploitation, emplois précaires, travail des enfants, prostitution, hausse du prix de l’eau…). Si les bénéfices reviennent surtout à des acteurs du Nord, les maux du tourisme sont d'abord le lot des pays hôtes. Des formes de tourisme "alternatif" Il est donc apparu indispensable de mettre en place d’autres formes de tourisme qui perturbent le moins possible le système social et économique du pays d'accueil et s'inscrivent dans une perspective de développement durable. Les premières tentatives dans ce domaine datent des années 50. Ce tourisme dit "alternatif" met au centre du voyage la rencontre, l'échange, la découverte d'autres cultures, privilégie l'implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, et une répartition plus