Toute prise de conscience est libératrice ?
Comme l’affirme Jean Jaurès : « Il ne peut avoir de révolution que là où il y a conscience. ». C'est-à-dire que l’Homme ne peut changer les choses que s’il prend conscience de leur état véritable. Ainsi, en prenant conscience de ce qui va de travers, l’Homme acquiert la possibilité de le changer. Ainsi peut-on déclarer que toute prise de conscience est libératrice ?
Toute remise en question permet-elle à l’Homme de s’affranchir de ses entraves ? C'est-à-dire, la prise de conscience par l’Homme de toute chose, le mène-t-il vers le chemin de la vérité et de la liberté ? Ainsi, « toutes » provient de totus en latin qui signifie entier. On l’utilise aussi pour désigner n’importe quelle chose, un ensemble. Il désigne encore chaque chose, quelque chose de complet, enfin, une intégralité. La « prise de conscience » est la prise de recul. Elle est la remise en question et la découverte. Elle correspond au doute, à la réflexion et à la révélation. L’expression « libératrice » vient du latin liber qui signifie socialement libre, indépendant et affranchi. Cela évoque un chemin vers la liberté, une action bienfaisante. C’est le contraire de la domination. C’est laisser partir, supprimer les contraintes et entraves. C’est aussi s’affranchir.
Ainsi, l’on peut se demander si l’Homme ne préfère pas rester dans l’ignorance ? Comment met-il en place cette remise en question ? Cette prise de conscience le conduit-elle vers un idéal ?
La grande question qui est de savoir si l’Homme se complait dans son ignorance trouve sa réponse dans « l’allégorie de la caverne » de Platon. Cette théorie affirme que tout Homme vient au monde dans une caverne où il est prisonnier. La prise de conscience est le seul moyen de s’évader de cette caverne. L’Homme est dans une prison dorée. Il est confortable pour lui de rester dans le noir (l’obscurantisme) avec la masse du peuple car il est ainsi à l’abri de tout questionnement qui pourrait lui causer du tort. Il y a cet