Tpe avortement
a) Des avortements dangereux et clandestins
Avant la loi Veil, les femmes qui tombaient enceinte et qui ne désiraient pas garder leur enfant, par manque de moyen financier ou autres causes, avaient recours à des avortements clandestins. Ils étaient pratiqués souvent de manière brutale et très dangereuse pour la femme.
Ces méthodes consistaient à se porter des coups sur le ventre, se laisser tomber dans l'escalier, s'introduire dans le vagin ou dans l'utérus des plantes, du piment, des produits chimiques tels que de l'eau de javel, du crésyl, de la soude liquide, des détergents ou encore des pesticides. Certaines femmes avaient recours à une prise de médicaments excessive (aspirine, antibiotiques, nivaquine), d'autres s'enfonçaient des objets pointus dans le vagin comme des tringles de rideaux ou des aiguilles à tricoter.
La plupart de ces avortements ne fonctionnaient pas, ces méthodes étaient inefficaces et menaient souvent à des infections très graves, du fait que le matériel utilisé n'était pas stérilisé. Elles étaient aussi souvent victimes de saignements importants ou de déchirures dans les parois de l'utérus. Ces pratiques aboutissaient parfois au décés de la femme.
Ces avortements étaient souvent pratiqués par des "faiseuses d'anges", des femmes, généralement non médecin, qui agissaient volontairement, de façon à interrompre la grossesse non voulue d'une autre femme.
b) Des nombres inconnus mais une IVG présente
Le nombre d'avortements pratiqués avant l'adoption de la loi Veil est encore aujourd'hui un mystère. Personne n'est capable de savoir précisemment combien de femmes ont eu recours à cette pratique. Tout d'abord le chiffre a été estimé à 200 000 par an, l'INED ( Institut National des Etudes Démographiques) a ensuite réalisé une étude montrant que le nombre d'avortement était de 65 000 par an avant la loi Veil. Ce chiffre a été obtenu en étudiant les causes de mortalité des femmes à cette époque.
c) Le