Traduction texte latin sur le mariage
2. – Dans les repas les hommes avaient l'habitude de se tenir couchés et les femmes d'être assises. Cet usage passa des festins des hommes à ceux des dieux : car dans le banquet donné en l'honneur de Jupiter, on invitait le Dieu à prendre place sur un lit et Junon et Minerve sur des sièges. Ces moeurs sévères, notre âge les conserve avec plus de soin au Capitole que dans les maisons particulières. C'est probablement que les déesses ont à coeur plus que les femmes le maintien de la discipline.
3. – Les femmes qui n'avaient pas contracté plus d'un mariage recevaient, dans l'opinion, la couronne de la pudeur. L'on considérait en effet comme le trait caractéristique d'une absolue et d'une incorruptible fidélité dans une femme, de ne pas savoir quitter la couche nuptiale où elle avait laissé sa virginité : l'expérience répétée du mariage paraissait alors révéler comme un manque de retenue condamné en quelque sorte par la loi.
4. – A Rome, depuis sa fondation jusqu'à l'an 520, il n'y eut pas d'exemple de divorce. Le premier Sp. Carvilius répudia sa femme pour cause de stérilité. Quoiqu'il parût déterminé par un motif excusable, cependant il n'échappa point au blâme, parce que le désir même d'avoir des enfants n'aurait pas dû, pensait-on, prévaloir sur la foi conjugale. (An de R. 523.)
5. – Mais, afin de mieux protéger l'honneur des femmes par le rempart du respect, on défendit à quiconque appellerait en justice une mère de famille de porter la main sur elle, pour que sa robe ne subît pas le contact d'une main