Tpe intelligence artificielle
Les programmes de mathématiques restent ambitieux en France. On leur assigne plusieurs objectifs depuis l’identification des nombres jusqu’à la mise en place d’une « pensée rationnelle », comme le précise les nouveaux programmes de l’école élémentaire (pour ne s’en tenir qu’à eux), en passant par le repérage de l’espace, les mesures, les grandeurs. A la fin du cycle III, un enfant doit être capable de savoir manipuler les nombres entiers naturels, mais aussi, décimaux et fractionnels ; il doit savoir résoudre des problèmes et être capable de lire et de produire des figures géométriques simples, mais aussi de pouvoir encoder et décoder des tableaux à deux entrées… Tout cela est conséquent, on en conviendra. Au collège, on va développer les aptitudes des élèves à l’abstraction : on veut les amener à des représentations du réel (les schémas, par exemple) puis à des concepts, et enfin, leur faire acquérir l’usage des « outils » mathématiques, progressivement. Ces acquis permettent, aujourd’hui encore plus que hier, de « lire » le monde technologique contemporain ; beaucoup de données sont figurées sous formes de signes ; beaucoup de liaisons sont marquées par des représentations mathématiques. Et le fait – disons le tout de suite, tant c’est important – que des « machines » puissent faire à la place de l’homme la plupart des opérations de la pensée mathématique ou informatique induit le fait que cette nouvelle « intelligence artificielle (I.A.) » peut le dispenser de comprendre ce qu’il fait… Or, cela est dramatiquement faux tant la dépendance de l’homme face à la technique se profile depuis quelques décennies. Asseoir des bases mathématiques est donc une nécessité personnelle, professionnelle et citoyenne, absolue. . . . L’accompagnement de l’apprenant fait apparaître les mêmes difficultés que celles mises en lumière lors de l’apprentissage de la lecture : le « par cœur », à la place du sens. Il va donc falloir se méfier beaucoup des applications «