Traduction Annales Tacite
I.
(1)
La première mort sous le nouveau principat, [celle] de Iunius Silanus, proconsul d’Asie, est mise en œuvre à l’insu de Néron (littéralement : Néron [étant] ignorant), au moyen d’une ruse d’Aggripine, ce n’est pas parce la violence de son caractère avait provoqué sa perte, indolent [qu’il était]et méprisé par les précédentes tyrannies (littéralement : les autres dominations), au point que C. César avait pris l’habitude de l’appeler brebis dorée/bouton d’or ; mais Agrippine, ayant entrepris, contre son frère, une machination criminelle, redoutait un vengeur, la rumeur de la foule répétant à l’envie (littéralement : la rumeur de la foule [étant] nombreuse) qu’il fallait préférer (littéralement : qu’il fallait placer devant) à un Néron à peine sorti de l’enfance et qui a atteint le pouvoir au moyen d’un crime, un homme d’âge adulte, innocent, noble et, ce qui surtout comptait, appartenant au nombre des descendants des Césars : Silanus en effet était aussi l’arrière petit-fils du divin Auguste.
(2)
Telle [fut] la cause de son assassinat.
(3)
Les exécutants furent P. Céler, chevalier romain, et Hélius, affranchi, [tous deux] mis à la tête des choses familiales en Asie.
(4)
Par eux le poison est donné au proconsul au milieu d’un repas plus ouvertement que pour qu’ils trompassent [leur entourage].
(5)
Et non du moins rapidement Narcisse, l’affranchi de Claude, dont j’ai parlé plus haut de sa mésentente avec Agrippine, est poussé vers la mort par une mise aux arrêts brutale et par une nécessité extrême, contre la volonté du prince (littéralement : le prince [étant] contraint), aux vices encore cachés desquels il s’accordait parfaitement du fait de son avarice et de sa prodigalité.
II.
(1)
Et on se préparait à enchaîner les meurtres, si Afranius Burrus et Annaeus Seneca n’y avaient fait obstacle.
(2)
Ceux-ci, précepteurs de l’impériale jeunesse et ([fait] rare dans la mise