Tragédie du roi christophe

1376 mots 6 pages
Aimé Césaire signe une tragédie sombre et énigmatique au cœur du pouvoir haïtien au début de l’Indépendance. Premier état à proclamer son Indépendance par la puissance et la force de son insurrection, Haïti est également le premier état à faire l’expérience de la démocratie et de la difficulté à surmonter les ambitions personnelles de chacune des figures de la décolonisation. Comment alors prendre et affirmer le pouvoir sans tomber dans la tyrannie ? Quels vieux démons guettent les jeunes démocraties dans un moment de transition où le pire redevient possible ? C’est autour de cette tragédie de l’histoire que va se jouer la folie et la démesure des hommes et de leurs actes.

Le ballet des symboles La scène inaugurale de la tragédie césarienne du roi Christophe[1] propulse littéralement le spectateur au beau milieu d’une arène où se déroule un combat de coqs, dernière occupation en date à laquelle s’adonnent avec passion les haïtiens de l’Indépendance. Les deux champions qui concourent portent ainsi chacun le nom d’un des deux leaders politiques autour desquels se cristallise la politique d’Haïti. D’un côté, Christophe, le futur roi, et de l’autre, Pétion, le président de la République se disputent la suprématie de l’Ile, chacun proposant une vision distincte et personnelle du pouvoir. Le prologue permet également une mise en contexte de la pièce par l’intermédiaire d’un présentateur-commentateur venu résumer les forces en présence dans l’île : Une fois l’indépendance acquise, Haïti née sur les cendres fumantes de Saint-Domingue, une république noire fondée sur les ruines de la plus belle des colonies blanches, Christophe devint tout naturellement un des dignitaires du nouvel Etat[2]. On passe alors de l'arène du combat de coq à une joute verbale, que se livrent les deux leaders politiques à l’ouverture de l’acte I, l'affrontement rend compte de la difficulté à concilier les différentes tendances issues de l’insurrection. La parlure des

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