Transnationalisme
« Les paradigmes ne s’entre-tuent
pas ; ils s’enrichissent »
B. Badie
Le texte de Dario Battistella parue en 2003 traite des relations internationales et principalement des « relations transnationales – contacts, coalitions, et interactions transfrontaliers qui ne sont pas contrôlés par les organes centraux de la politique étrangère des gouvernements » qu’on peut aussi appeler transnationalisme.
L’avènement de la mondialisation a amené une augmentation substantielle des échanges que ce soit « l’information, les flux financiers, le transport de biens physiques et la circulation des personnes et des idées » ce qui influence les relations entre les peuples et gouvernements. L’étude de ces relations est indispensable pour bien comprendre le monde dans lequel on vit et ceux qui « affirment que l’État unitaire est le seul acteur significatif, et que les intérêts intérieurs n’affectent la politique internationale qu’à travers l’action gouvernementale » ne les prennent pas en compte. Comme pour les réalistes qui, par exemple, croient que l’État est le seul acteur important : « States remain the principal actor in world politics and there is still no night watchman standing above them. » et avec la hausse continuelle des échanges « non politico-militaires (commerce, finance, énergie, aide au développement, recherché technologique et spatial...) » il est clair que le côté « militaro-stratégique » n’a plus l’importance qu’il revêtait à l’époque coloniale.
Il faut maintenant penser en termes de « politique mondiale » et reconnaitre comme acteur « à la fois les États, les acteurs intra-étatiques […] et les acteurs non étatiques. » Si l’on se fie aux 3 hypothèses de Keohane et Nye : « existence de trois sortes d’acteurs, l’absence de hiérarchie entre les différents domaines de la politique mondiale et la diminution du rôle de la force militaire de moins en moins adéquate pour obtenir satisfaction dans les