Transport routier francais

4891 mots 20 pages
La concurrence
Les autres pays européens ne sont pas soumis aux mêmes contraintes qu’en France, notamment en matière sociale. La compétitivité du pavillon français s’en ressent fortement :
> Les entreprises françaises sont attaquées sur leur marché national qui constitue l’essentiel de leurs activités. On n’évalue que le cabotage réalisé en France par les transporteurs originaires des pays du Benelux, d’Allemagne, d’Espagne… représente déjà 6 % du volume de transport, et beaucoup plus dans différentes régions frontalières comme le Languedoc-Roussillon.

> La part du pavillon français s’écroule à l’international : moins 8 % par an environ depuis 1998.
De 1999 à 2002, les transporteurs routiers des différents pays européens ont connu des évolutions très contrastées sur le marché du transport international. Alors que les Espagnols ont vu leur activité augmenter de plus de 50 %, les Français et les Britanniques ont perdu près du quart de la leur. Cette évolution rapide s'explique pour l'essentiel par les distorsions de concurrence créées par l'hétérogénéité des réglementations fiscales et sociales.

Faute d’une action volontariste et d’une harmonisation rapide des conditions de concurrence en Europe, il est à craindre que la crise du pavillon français s’accentue très fortement dans les années à venir, avec le développement de l’activité des nouveaux pays entrants à faibles coûts salariaux. Des mesures correctives s’imposent.

Les transporteurs routiers étrangers “cabotent” plus de six fois plus en France que les transporteurs routiers français ne “cabotent” dans les pays étrangers. Les échanges français (imports et exports) sont équilibrés avec l’Italie et le Royaume-Uni seuls. Pour tous les autres pays, le pavillon français a une part de marché inférieure et même souvent largement inférieure à celle du pavillon de l'autre pays. Ainsi, la France a une part de marché de 27 % dans les échanges franco espagnols.

Il est à craindre que, sans

en relation