Travail de religion : petite philosophie à l’usage des non-philosophes. a.jacquard chapitre biologie
Petite philosophie à l’usage des non-philosophes.
A.JACQUARD
Chapitre BIOLOGIE
Le concept de biologie comme n'étant qu'une seule discipline ne naquit seulement qu'au XIXe siècle.
A l’époque la biologie ne faisait pas partie des sciences car les scientifiques se sont d’abords intéressés aux phénomènes qui se répétaient et qui restaient identiques à eux même.
Ils concentraient leur attention sur des objets immuables, sur qui le temps passait sans laisser de traces.
En effet, ils ne se sentaient pas rassurés devant des objets qui, à chaque instant, se transforment, évoluent, vieillissent et finissent par disparaitre, mourir.
Cette catégorie d’objets semblait si étrange que la recherche scientifique a longtemps préféré les classer dans une catégorie « à part », les considérer non comme des objets mais comme des « êtres », ils sont les « vivants », animés par un fluide particulier, la « vie »…
Ce concept admet implicitement que les objets qui sont dotés de ce fluide, jouissent d’une puissance mystérieuse.
La différence entre les inanimés et les vivants résulte du niveau de complexité de ceux-ci et donc des pouvoirs que cette complexité leur apporte.
Il n’y a pas de frontières entre ces deux catégories mais seulement une continuité vers toujours plus de complexité, selon eux, la vie se construit étape par étape grâce à la mise en place d’une complexité toujours croissante.
Les vivants sont si complexe qu’ils sont capables de multiples métabolismes : respirer, digérer, réagir…
Et un jour, se bel édifice, se lézarde disparait et abouti inévitablement à la mort, concept qui a toujours été difficile à concevoir pour l’homme.
Le raisonnement scientifique face à la mort consiste à imaginer que la nature avait un plan et accepter le finalisme.
Il n’y a donc pas de mystère de la vie selon eux, les lois de la nature à l’œuvre dans le corps humain sont exactement les mêmes que dans une machine.
Le corps humain, par contre, est