Travail des enfants
"Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre
Qui produit l'argent en créant la misère
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil"
Victor Hugo a été le chef de file du romantisme au 19ème siècle. Il a composé une œuvre gigantesque qui témoigne de nombreux engagements personnels. Poète militant, il s’est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toute forme d’injustice sociale.
En 1856, Victor Hugo publie Mélancholia, poème en alexandrins, extrait de « Les Contemplations ». Dans cet extrait, Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants. Il dénonce l’injustice sociale de l’époque. L’auteur est partisan d’un travail d’adultes et non d’enfants, un travail qui donne la liberté à l’âme jeune.
Si les excès dans l’emploi de la main d'œuvre juvénile amenèrent dès le début de l’ère industrielle moderne les premières protestations et les premières tentatives de codification des conditions de travail, force est de reconnaître que le travail des enfants n’est pas une spécialité du 19ème siècle et de la révolution industrielle, loin de là. C’est d’abord une tradition dans le monde rural et plus particulièrement paysan. A cette époque la durée de vie est suffisamment courte pour que l’adolescent soit vite considéré comme un adulte et l’enfant comme un adolescent.
Encore aujourd’hui le travail des enfants est encore fortement présent
Selon le rapport du Bureau international du travail (BIT) de l’année 2001 :
- parmi les enfants de 5 à 17 ans :
. Un sur six - soit 246 millions - est astreint au travail ;
. Un sur huit - soit 179 millions d’enfants - est assujetti aux pires formes de travail, celles qui mettent en danger la santé physique ou mentale ou la moralité ;
- environ 111 millions d’enfants de moins de 15 ans sont astreints à des travaux dangereux et devraient y être immédiatement soustraits ;
- 8,4 millions d’enfants sont utilisés à des travaux relevant des pires formes de travail (esclavage,