Troisième philippiques (48-51)
1923 mots
8 pages
Analyse de la productionLe document soumis est un extrait du Troisième Philippiques (48-51), discours de Démosthène. Ce grand orateur est né à Athènes en 384 av. J.-C. Il fut l'élève de Platon. Il acquit une grande réputation lorsqu'il se fit logographe. En 351, il entra dans la vie politique en défendant les démocrates bannis de Rhodes. À partir de cette année, il s'efforce de combattre le pouvoir de Philippe II de Macédoine. Démosthène fut chef du parti démocratique anti-macédonien avec Hypéride. Il dû s'exiler lui-même, car il ne pouvait payer une amende d'or d'Harpale lieutenant d'Alexandre, traitre à son souverain (325). Il s'enfuit devant les assassins d'Antipatros, Démosthène se réfugia dans le temple de Poséidon à Calaurie, où ils le poursuivirent. Il s'empoissonna pour ne pas tomber entre les mains de ses ennemis (322).
L’œuvre de Démosthène est un ensemble de quatre discours datant entre 384-322 av. J.-C. Ils furent prononcés à un certain intervalle, mais ils présentent des affinités sur le sujet, sur le fait qu'ils se proposaient tous d'inciter les Athéniens à une guerre totale contre Philippe de Macédoine. Le Troisième Philippique datant de 341 av. J.-C. à deux rédactions existantes. Pour cette philippique la voix de Démosthène s'élève cette fois pour opposer la politique profondément immorale de Philippes à la politique que la tradition impose à tous les Grecs, et en particulier aux Athéniens. L'éloquente évocation des gloires passées fait contraste à la condamnation de l'avilissement dans lequel la Grèce était tombée : l'immortalité, devenue maîtresse des milieux politiques, était une maladie répandue dans toute la Grèce : comme s'il prévoyait l’avenir. L'orateur laisse échapper des mots amers, révélant sa crainte que les erreurs de son peuple de soient voulues par un démon qui l’entraîne à l'abîme. Cependant, il n'est pas impossible d’indiquer une autre voie aux Athéniens : «Mieux vaut mille fois mourir que s'avilir en flattant Philippe». Dans ce