Tu ne tueras point.
En Pologne communiste, en 1987, un jeune garçon de vingt-et-un ans, Jacek Lazar, tue un soir un chauffeur de taxi, Waldemar Rekowski. Il sera condamné à mort, pendu pour ce crime gratuit et son avocat, idéaliste et nouvellement diplômé, Piotr Balicki ne pourra rien faire pour le sauver.
Dans ce film datant de 1987 et élu prix du jury, à Cannes, en 1988, la violence est omniprésente, que ce soit au niveau du crime, de sa punition, ou encore de manière plus cachée, par exemples, au tout début, au moment où Jacek lance une pierre d’un pont volontairement pour créer un accident, ou lorsque le taximan refuse de conduire deux personnes ou bien quand le tueur fait fuir des pigeons.
De plus, les deux scènes, du meurtre gratuit et de la pendaison, sont montrées telles qu’elles le seraient en réalité. Tous les détails y sont et le réalisateur ne souhaite pas cacher la « vérité » aux visionneurs de son chef-d’œuvre.
Ce meurtre est gratuit, oui. Cependant, le chauffeur de taxi n’est pas tout blanc non plus, et est même montré, durant tout le film, comme un personnage vicieux et méchant.
D’une part, le personnage principal, l’antihéros de ce film ne montre à aucun moment la cause de sa violence qui est, finalement, tout à fait gratuite. Le public ignore jusqu’au bout la racine de cette violence. D’autre part, le fait que celui-ci soit tué après avoir commis ce meurtre est tout à fait justifié étant donné que la justice de l’époque procédait de cette manière, la peine de mort.
La situation politique, le communisme mis en place, en Pologne, en 1948 qui dura jusque 1989 influence aussi l’histoire.
Kieslowski choisit de faire